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Ces Merveilleuses Antigone de Khaoula El Hadef

«Vous me dégoûtez tous avec votre bonheur ! Avec votre vie qu’il faut aimer coûte que coûte. On dirait des chiens qui lèchent tout ce qu’ils trouvent. Et cette petite chance pour tous les jours, si on n’est pas trop exigeant. Moi, je veux tout, tout de suite, et que ce soit entier ou alors je refuse ! Je ne veux pas être modeste, moi, et me contenter d’un petit morceau si j’ai été bien sage. Je veux être sûre de tout aujourd’hui et que cela soit aussi beau que quand j’étais petite ou mourir!» (Antigone -Jean Anouilh)

Adaptation et Mise en scène : Khawla ELHADEF

Direction Artistique : Taoufik JEBALI

AVEC

Farah MOUAKHAR -Mohamed ZARRAMI-Azza MOUAKHAR

Hajer ZAIDI - Amina BDIRI - Imène Ben Amor -Ahmed ALOUINE

Amira LAARIFI- Sofiene BOUAJILA- Amen Allah OUAKAJJA-

ET les enfants :

Maya MAJAJI - Fatma MGHIRBI-- Selim GHAZOUANI

Lumière :Sabri Atrous

Son: Walid Hassir

Régie Plateau : Med Zidane Mehrez

Vidéaste photographe : Ghassen Gacem

Production : Elteatro studio – El Teatro 2018


Les Voix De Ces Dames

AN 70, elles sont plus d’une vingtaine à se dresser telles ANTIGONE et ont dit NON !

NON au projet de main mise directe du régime post indépendance en 1956 sur la Tunisie toute entière - Projet sociétal auquel elles adhèrent – tout comme leurs camarades hommes- dans sa dimension moderniste, laïc, avant-gardiste - Mais dont elles contestent les orientations socio-économiques sur quelles elles n’ont pas de droit de regard comme Citoyennes avant toute chose, et comme intellectuelles dans leur majorité pour une Opposition critique positive-

Leur NON est non violent- Leur NON est non réactionnaire ou passéiste-Leur NON est constructif et légal selon la Constitution de 1956-

Mais ce NON est réprimé violemment car la Tunisie est régie alors selon la culture féodale paternaliste- Et se lever pour dire NON est traité comme une ingratitude, une trahison par des « Enfants élevés par le Père de la Nation »-

AN 2019 :et pour la 1'ère fois, après des ateliers d’écriture dirigés par l’écrivaine Haifa ZANGANA –elle-même ancienne détenue PC en Irak des années 70, quelques unes de ces DAMES ont accepté de DIRE leurs histoires et leurs souvenirs , à leurs façons, à leurs rythmes. Avec humour en transcendant les douleurs persistantes dans le souvenir de leurs âmes et corps-

Leurs témoignages sont précieux , pour elles et surtout pour nous car ils sont les maillons du chaînon de la belle mémoire collective qui fait la Tunisie et les Tunisiennes aujourd’hui

1- Vernissage de l’exposition de photos : « Portraits de ces Dames ! » par Marianne CATZARAS

2- Vernissage de l’exposition collective, commissaire Mach avec : Aicha BenMostapha, Imen Ben Belgacem, Olga Malakhova, Eshraf Abou Sabbah, Yosra Mzoughi, Olfa Jomaa, Najet Edhahbi, SelimaTriaa, BoutheinaYazidi, Hanen Ben Ameur, HamdiMazhoudi, Omar Ben Brahim, Brahim Ayari, Omar Bey Mahmoud Chalbi, Najet Gherissi…

« Voix de ces Dames ! », mise en espace théâtral par KhaoulaELHADEF ,

Textes , témoignages et Jeu de : Aicha Gallouz, Amal Ben Abba, Zeineb Ben Said, Dalila Jedidi, Leila TemimiBelil, BahijaOUizini, Sassia Roussi…

Bnet Essyassa, Le livre

40 ans de silence, 40 années oubliées ou ignorées par leurs camarades mâles comme si l’engagement politique et le militantisme étaient exclusivement masculins, 40 années durant lesquelles elles se sont refusées à écrire cette page de leurs histoires et celle de ce pays. Pourtant, des filles y en avait dans les organisations politiques, elles étaient, elles aussi, au cœur de l’agitation et de l’opposition pendant les années 70. Et les voilà enfin qui écrivent.

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